L’éducation postsecondaire est essentielle à la réussite individuelle étant donné que plus de 70 % des emplois d’aujourd’hui exigent un certain niveau d’études postsecondaires. De plus, elle apporte d’importantes contributions sur le plan social, culturel et économique.

D’après Le Conference Board du Canada, chaque dollar que les gouvernements investissent dans l’éducation postsecondaire rapporte 1,36 $ en valeur économique à l’économie canadienne. L’éducation postsecondaire est également essentielle à une démocratie solide ainsi qu’à la recherche et à l’engagement civique qui sont nécessaires pour résoudre certains des problèmes les plus difficiles d’aujourd’hui et de demain sur le plan social, économique et environnemental.

Cependant, les étudiantes et étudiants à revenu faible ou moyen ont de plus en plus de mal à accéder à l’éducation postsecondaire. En effet, avec la diminution du financement public, les frais de scolarité ont grimpé en flèche. Ainsi, depuis 1980, à l’échelle nationale, la moyenne des frais de scolarité a augmenté de 215 % pour le premier cycle et de 247 % pour le cycle supérieur, après prise en compte de l’inflation.

Parmi les Canadiennes et les Canadiens interrogés, 93 % affirment qu’ils auraient fait des études postsecondaires s’ils n’avaient pas eu à payer des frais de scolarité. Cela dit, l’importance économique d’avoir un diplôme postsecondaire est telle que nombre d’étudiantes et d’étudiants dont les moyens financiers sont insuffisants s’endettent lourdement pour l’obtenir. Ainsi, à l’heure actuelle, 50 % des diplômés sont endettés à la fin de leurs études universitaires, avec une dette moyenne de près de 28 000 $ dont le remboursement nécessite en moyenne 9,5 ans. De plus, comme les étudiantes et étudiants sont obligés de calculer strictement leur budget, ils présentent des taux élevés d’insécurité alimentaire et de sans-abrisme.

Les collèges et les universités comptent aussi de plus en plus sur les étudiantes et les étudiants internationaux ainsi que sur le soutien financier des entreprises et des donateurs privés pour combler leur manque de financement. Ainsi, en 2020-2021, les frais de scolarité des étudiantes et étudiants internationaux de premier cycle étaient en moyenne de 32 019 $.

Un enseignement supérieur public accessible contribue à promouvoir l’équité et l’inclusion sociale. De plus, le Canada a pris des engagements de réconciliation auprès des peuples autochtones, et il a donc l’obligation morale de réduire l’écart entre les étudiants autochtones et non autochtones.

Notre situation actuelle est le résultat de décennies de sous-financement par les gouvernements. Cependant, avec un plan comme L’éducation pour toutes et tous, nous pouvons mettre en place un système d’éducation postsecondaire d'excellente qualité, équitable, abordable et accessible, qui est respecté pour son important rôle économique, social et culturel dans notre société.